Les grandes causes et les motivations.

« Ce qui parait générosité n'est souvent qu'une ambition déguisée. » La mésaventure rencontrée par un Marmandais, bouleversé par les malheurs endurés dans son pays natal, le Pakistan, ayant pris une décision rapide pour se porter à leur secours, aura permis de comprendre tout le sens de la phrase écrite par le Chevalier de Méré. Il a découvert la réactivité toute puissante d'une froide machine administrative marmandaise, au moment où il s'est aperçu, avec les personnes ayant répondu à son appel, que la porte d'un local dont il avait demandé le prêt à l'autorité municipale pour organiser une réunion, était close. Ce 10 novembre, en soirée, une vingtaine de personnes avait répondu à l'annonce diffusée par voie de presse, sous le sigle « Marmande – Solidarité – Entraide ». Comme pour enfoncer le clou, une lettre postée la veille du 11 novembre 2005, signée d'un adjoint du maire de Marmande avisait le demandeur que le responsable de la Nouvelle Citoyenneté était saisi afin d'étudier l'objet de la demande de prêt de salle. Ce fait digne d'un épisode de guerre froide d'un autre temps a dû se faire retourner dans leurs tombes de nombreux pakistanais enterrés dans les terres d'Artois, sous des stèles de pierre portant un croissant frappé d'une étoile. Ils ont répondu plus rapidement pour se porter sous le drapeau britannique au secours des poilus de 14-18, honorés le 11 novembre. Il semble plus facile de faire voter une proposition pour adresser un chèque de 5 000 euros traduisant la générosité des contribuables marmandais envers les victimes d'un tsunami, que de faciliter l'action empreinte de solidarité d'un homme déjà meurtri dans d'autres circonstances. Comment s'écrit « Mes frères qui vont mourir te remercient pour ta générosité » en pakistanais ?